Présentation de la couverture du livre

et quelques extraits...des 250 pages de ce livre...

Introduction du livre

 

«Et si pour toute richesse, il ne te reste que deux pains, vends-en un, et avec ces quelques deniers, offre-toi des jacinthes pour nourrir ton âme» Conseil persan.

 

 

Il n'est en effet, pour personne, ni trop tôt ni trop tard  lorsqu'il s'agit d'assurer la santé de l'âme» Epicure

 

 

 

«L'harmonie du monde est à tout moment inséparable de la cacophonie, du désespoir d'être au monde, de la détresse d'y être sans bagage, de la vacuité incommensurable de nos existences et de l'insensé qui les traverse.»

Le psychanalyste François Roustang fait là une synthèse réaliste de ce qui nous émeut. Nous allons dans le monde avec des envies, des désirs qui nous enthousiasment et puis sans que l'on sache toujours pourquoi, cet élan est brisé et nous  nous trouvons dans des états où nous avons peine à nous reconnaître nous même.

Perte de lucidité, perte de conscience, étranger à notre propre vie, nous ne pouvons plus vivre pleinement ce qui nous importait tant. Cette errance souffre de divers maux que l'on peut nommer  : Tristesse, mal être, mélancolie, dépression, sensation de vide comblée par divers dopants auxquels certains deviennent «addicts» par trop de dépendance, ou plus simplement  perte d'énergie, perte du sens de la vie, perte des repères. Autisme, schizophrénie, et autres  handicaps mentaux sont de ces déséquilibres.

Avec ce livre, je souhaite démontrer comment le jardin permet de recomposer un monde où cette harmonie peut devenir vivace et persistante. Cette harmonie présente à l'extérieur de nous, dans ce que nous sommes invités à voir, à toucher, à sentir ou à entendre, nous pouvons la transférer dans tout notre être et en ressentir les effets sur nos états d'âmes.

Recomposer le monde, réenchanter le monde, à commencer par le notre, c'est ce que le jardin nous offre.

Il suffit d'y entrer et de laisser opérer la magie car le transfert peut advenir sans que nous en soyons conscient.

Jardin privé, jardin public, il y aura toujours quelques mètres carrés où se mouvoir, où s'émouvoir.

La cacophonie alors sera plus lointaine, le désespoir faiblira devant l'espérance, la joie de découvrir le trésor que nous apportons en partage au monde s'épanouira,  la plénitude infinie nous comblera et le sens de la vie saura se révéler.

Ce sont ces métamorphoses qui nous sont promises.

 

 

 

Pour présenter cette magie qui opère ainsi sur nous,  j'ai choisi l'étude de nombreux symboles, les archétypes chers à Carl Gustav Jung .

Je le cite : « Les symboles jouent un rôle décisif dans les processus psychiques qui président à la pensée et au comportement humain.»

 

Ces symboles me font quelques fois retourner en des temps de l'Humanité où les images servaient à véhiculer les connaissances.

Il en est ainsi de quelques mythes.

Pour P.Diel : «Les mythes sont une réponse imagée, symboliquement déguisée, à une interrogation infiniment plus profonde et plus vaste, concernant l'existence de l'univers, la genèse de la vie, le destin évolutif du genre humain, le sens de la vie et de la mort des individus, le sens de la vie des collectivités et de leurs cultures.»

Et  pour T. Girard : «Les contes et les mythes n'ont pas besoin de raconter des histoires vraies pour nous parler de la vie et nous sensibiliser à ses lois invisibles. Leurs messages s'adressent directement aux dimensions symboliques de notre psyché. Si nous sommes généralement conscients des effets de ces récits sur notre imagination, il est plus difficile d'évaluer leurs impacts sur les strates plus profondes et plus subtiles de notre esprit.»

 

J'ai choisi l'itinéraire du langage et la pérégrination vers les racines de langues anciennes. L'indo-européen, le sanskrit, l'hébreu.

J'ai, également, une affection particulière pour le breton.

Cette langue n'est elle que régionale? Je ne le pense pas.

Le breton est indiscutablement une langue celtique.

Pour la France, la langue bretonne est restée localisée à l'ouest  du territoire, mais des traces de cette civilisation celtique se retrouvent ailleurs, dans des lieux très éloignés de notre occident. La langue bretonne est encore vivante et d'autres sources culturelles distantes dans l'espace mais également dans le temps autorisent l'acceptation d'un sens originel, un sens commun, connus dès les débuts de l'Humanité. Au Turkestan chinois, à la fin du siècle dernier, ont été découverts des manuscrits rédigés dans une langue jusqu'alors inconnue, le tokharien. Cette langue a pu être rattachée au groupe linguistique indo-européen. Le tokharien est ainsi plus proche du gaëlique que des langues slaves ou asiatiques. Cette langue témoigne d'une existence estimée à 4000 ans, soit 1500 ans avant le premier empire chinois. Cette langue atteste ainsi de l'universalité de la culture celtique, mais également de sa proximité avec une langue originelle.  Les Celtes ont énormément migré et ont laissé, ici et là, des fruits de leur culture enrichie de celles  qu'ils ont côtoyées. A la même époque que celle des Tokhariens, une terre particulière de cette civilisation celte, l'Iwerzhon, l'Hibernie, l'Irlande fut un haut lieu d'initiation et sa culture à laissé une forte empreinte dans l'héritage celtique.

Plus ancien que l'alphabet grec l'alphabet irlandais est à mon avis digne d'intérêt.

Et ne peut on pas retrouver le parcours du peuple de Danaan, peuple de Dana, la déesse blanche celte, avant qu'il ne s'implante sur l'ouest de l'Europe. en passant par le  Royaume des Danéens, le Danemark et  en remontant le cours du fleuve Danube?

Le retour au pays d'origine, l'Egypte est aisé.

Les lettres hébraïques et le breton ont en commun de véhiculer  une idée de concept,  le sens initial d'un principe qui contient d'autres sens. Avec le temps les langages se sont  affinés, enrichis de mots précis, puis ils se sont différenciés nous éloignant de ce concept.

Retourner puiser à la source ravive la compréhension. Si la langue bretonne porte encore des éléments essentiels de cette universalité et de cette origine, il me semble important de saisir ce témoin, vestige vivant, le plus proche de nous dans le temps et dans l'espace.

 

 

AquarelleM-O.Bertin

 

En conclusion.

Quelques lignes du livre «Mon jardin des délices» de Diane Ackerman permettront de mieux imaginer ce que nous sommes en droit d'espérer d'une meilleure prise de conscience du rôle du jardin.

Cela dépasse les bienfaits personnels des uns ou des autres.

«De quelle manière nous intégrons nous au monde de la nature, quelle sorte d'êtres souhaitons nous devenir, et quel rôle pourrions nous jouer pour modeler le futur de la planète, telles sont les questions que nous allons être forcés d'aborder un jour....

Peut-être les villes seront-elles repensées pour accueillir davantage d'éléments vivants et faire la part d'une perception plus marquée des saisons. Car dans les grandes villes, les constellations sont au ras du sol. Celles du ciel sont rarement visibles.

Peut-être qu'aller jouer dans la nature ne sera plus perçu comme un loisir, que les jardins seront fiscalement déductibles, à titre de dépense de santé, et que les programmes de santé publique couvriront nos besoins de passer des moments dans la verdure.»

Diane Ackerman offrait sa réflexion en 2001.

Aujourd'hui, en 2011, une étude faite aux Etats-Unis confirme son intuition. Selon cette évaluation, dans la ville de Sacramento, un mètre carré de jardin permet de faire une économie de un dollar sur les dépenses de la collectivité, en frais pour la santé. Chaque année, les 2000 hectares de jardins publics permettent donc une économie de 20 millions de dollars. Ce sont des jardins publics et les habitants ne font pas action de jardiner. Se promener, marcher, courir, une demi heure trois fois par semaine permet d'obtenir ce mieux être. Cette étude, cette observation indiquent donc que c'est le simple fait de se rendre dans un jardin qui procure ces bienfaits.

 

 

 

A la télévision!

Mardi 24 Mars2018 à 22h35, Arte programme:

Dépression, une épidémie mondiale? (un documentaire de Michèle Dominici de 2014 jamais diffusé)

Voici ce qu'en dit la journaliste Marie-Hélène Soenen dans Télérama: Près de 400 millions de personnes seraient atteintes de dépression à travers le monde, et la consommation d'anti-dépresseurs a presque doublé dans les pays de l'OCDE ces dix dernières années. Partout, on parle d'"épidémie mondiale". Mais y a t'il réellement plus de malades qu'avant? Ou la dépression est-elle juste plus souvent diagnostiquée, et davantage prise en charge? Pour répondre à ces questions, Michèle Dominici convoque une foule de spécialistes, psychiatres, anthropologues, sociologues ou philosophes, et envisage le phénomène dépressif sous toutes les coutures. S'il est mieux diagnostiqué, il est aussi sorti du domaine strictement médical pour entrer dans le langage commun, souvent confondu avec la déprime ou la démoralisation. A qui profite cette banalisation de la dépression?

Le psychiatre Allen Frances estime que les fabricants de médicaments s'en sont largement emparés:"ils ont compris que le meilleur moyen de vendre des pilules c'est de vendre des maladies, de les promouvoir"...